L’Église et l’Éducation populaire
L’ACE en bref…
En groupes de copains encadrés par des adultes, les enfants jouent, discutent et mènent des projets communs. Ils participent à tous les niveaux aux instances de l’association.
À l’ACE, ils vivent une expérience basée sur des valeurs humaines et chrétiennes qui leur permet de se construire. Ils deviennent ainsi acteurs et citoyens dans la société.
La naissance des coeurs vaillants dans un contexte de catholicisme social
Dans les années 1920, Gaston Courtois était un jeune prêtre Fils de la Charité. Il connaissait les patronages, bien sûr, dont s’occupaient plusieurs ordres religieux mais ce qu’il voulait, c’était accueillir les enfants qui étaient loin de l’Eglise et des mouvements de jeunesse chrétiens.
Dès 1928, le nouveau journal « Cœurs Vaillants » veut insuffler chez les enfants âgés de 8 à 14 ans un esprit de chrétienté, de partage, d’équipe et d’unité ainsi que le sens de la mission. Petit à petit, les équipes « Cœurs Vaillants » puis « Âmes vaillantes » fleurissent dans toute la France et commencent à s’organiser en véritable mouvement dès 1937. Selon Gaston Courtois, « Le mouvement CVAV entend prendre en charge tous les enfants d’un territoire donné. Ce n’est donc pas sélectionner un petit groupe d’élite ou un patronage. Ce n’est même pas englober tous les enfants de cette école ou de ce patronage, c’est se préoccuper dès le début de tous les enfants, parce que c’est de ceux-là que nous sommes responsables. »
La vision de l’enfant
L’Action Catholique des Enfants (ACE) croit depuis son origine que l’enfant est capable de s’exprimer et d’agir sur des sujets qui le concernent. L’enfant n’est pas seulement un être en devenir. Il est un être à part entière et un sujet de droits, capable de s’organiser et d’agir avec d’autres.
Chaque enfant est unique et doit être respecté dans son originalité. Son rythme, en fonction de son âge, son caractère et sa maturité, doit être pris en compte. L’ACE donne la place, l’espace et le temps à chacun de vivre sa propre évolution harmonieuse avec le groupe.
Elle croit que chaque enfant est curieux, aspire à vivre en paix, solidaire et heureux.
L’enfant a aussi besoin de lieux sans compétition ; de temps “pour rien” pour souffler, réfléchir, se poser, jouer, rêver et grandir.
La vision du père Gasron Courtois en deux points
Considérer la personnalité de l’enfant comme unique : L’enfant n’est pas un «adulte en réduction », mais un être original, obéissant à des lois propres.
Rendre l’enfant acteur et responsable avec la pédagogie active : Gaston Courtois promouvait la pédagogie active dont le principe était de faire collaborer l’enfant à sa formation en tenant compte de ses conditions de vie.