Ils vivent leur vocation dans le Gers
L’abbé Christian Delarbre, prêtre du diocèse d’Auch, est actuellement recteur de l’Institut Catholique de Toulouse. Il témoigne de son bonheur d’être prêtre.
Il a été ordonné évêque pour le diocèse d’Aix et Arles en octobre 2022.
Les soeurs de Charité de Sainte Marie viennent des quatre coins du monde. Elles rayonnent de leur joie de servir Dieu et les pauvres à Auch, spécialement dans le quartier du Garros.
Luc, père de famille à Auch, a trouvé son bonheur en fondant une famille et en la conduisant sous le regard de Dieu.
Andréas a demandé le baptême à 8 ans. Il nous partage sa joie de vivre maintenant sa vocation à la sainteté avec ses amis à l’aumonerie, en découvrant toujours plus qui est Jésus.
Pascal, époux, père de famille et ingénieur agronome devenu diacre, témoigne de la manière dont le Seigneur l’a appelé à travers ses frères et amis. Répondre à cet appel le rend heureux jour après jour.
Rémi et amandine nous partagent comment ils vivent leur vocation de parents comme un appel du Seigneur et le bonheur que cela leur procure.
Ils sont en recherche ou se préparent à une vocation particulière
Jérôme, séminariste, discerne sa vocation dans une relation vivante avec le Christ.
Il a été ordonné prêtre le 11 juin 2023.
Juliette, jeune engagée dans le diocèse en recherche, témoigne de la manière dont l’engagement auprès des plus jeunes l’aide à discerner où et comment donner sa vie.
Au carmel de Lectoure, les soeurs vivent une consecration contemplative au Seigneur. Sr Sylviane-Marie, professe temporaire, y a trouvé le lieu d’un dialogue constant avec le Seigneur.
Le mariage, une aventure enthousiasmante vers le ciel !
Témoignage de Marguerite et Pierre Beauduc sur la vocation au mariage, donné lors du pèlerinage des vocations au sanctuaire Notre-Dame d’Esclaux le 29 mai 2023 : Pendant très longtemps, nous étions persuadés que la sainteté était réservée aux prêtres, religieuses, personnes consacrées, qui donnaient leur vie au Seigneur. Une autre conviction profonde que nous avons fait nôtre il y a une dizaine d’années, seulement, grâce à différentes formations, conférences, rencontres que nous avons eues, c’est que Dieu a créé le mariage pour nous rendre saints… Nous pouvons en tant que couple nous servir du mariage pour atteindre le même objectif que des personnes consacrées : grandir dans le service, l’obéissance, le caractère, la recherche et l’amour de Dieu.
Beaucoup d’enseignements du Christ sont à développer au sein du mariage :
Par exemple le pardon : une des vertus très importantes du mariage chrétien est d’apprendre à pardonner. Il est souvent plus difficile de demander pardon à son conjoint qu’à un collègue de travail. (C’est une des choses que nous essayons de nous dire régulièrement : pardon ainsi que deux autres mots très importants : merci et je t’aime ; après la prière du soir : nous nous disons : pardon, merci, je t’aime.) Cette discipline spirituelle nous donne la force de pouvoir tomber mais… vers notre conjoint. C’est-à-dire : le mariage
chrétien doit nous apprendre à tomber vers notre conjoint : quand nous chutons par colère, que des obstacles surgissent, que la lassitude du couple nous gagne etc… le réflexe « naturel » serait de nous éloigner de notre
conjoint. Les chutes sont inévitables, nous pouvons difficilement les contrôler, mais nous pouvons contrôler la direction vers laquelle nous tombons : il faut tomber vers notre conjoint. Cesser d’aller vers celui-ci
équivaut à cesser de l’aimer. On reste à l’écart de la raison première du mariage. Voilà une image que nous aimons bien et qui nous parle : tomber vers notre conjoint.
Le don de soi : nous avons le devoir de combler les besoins de notre conjoint. Nous avons aussi le devoir de ne pas trop exiger de lui. Qu’il s’agisse des tâches ménagères, des moments à deux, des questions d’organisation ou d’argent, abordons chacun de ces domaines du mariage avec le désir de grandir dans notre
capacité à donner généreusement. Prions que Dieu utilise cela pour déraciner notre égoïsme, pour nous apprendre à devenir doux, miséricordieux, aimable et bienveillant. Dans le tourbillon de la routine, acceptons la banalité, la régularité, la charge du quotidien. Faisons face au quotidien, mais sachons aussi nous en extraire, le dépasser pour prendre soin de nous-même, de notre couple et de nos enfants. Car les charges du quotidien ne sont pas un but en soi, mais bien un moyen de parvenir à l’harmonie et au bonheur de notre couple et de notre famille et de progresser dans le don de soi.
Le sens du service : en nous mariant, Dieu nous a appelé à nous servir l’un l’autre. Si le service est au cœur du message chrétien, toute situation qui développe notre esprit de serviteur est digne d’être vécue : même s’il s’agit d’un mariage à sens unique. Jésus a dit : aime ton prochain. Mais notre prochain le plus proche est notre conjoint ! Et si nous commencions par l’aimer et le servir ?
Devenir serviteur, c’est devenir solide spirituellement. Le Christ s’est levé de table et a lavé les pieds de ses disciples. Au lieu d’utiliser son pouvoir divin pour punir ou se faire respecter, Jésus s’en est servi pour servir ! Se tourner vers l’autre évite d’être bloqué dans des revendications, des griefs qui gâchent nos vies et transforment nos cœurs en réservoir d’amertume, d’égoïsme et d’apitoiement sur soi. Il existe une vraie joie qui jaillit d’un vrai service offert d’un cœur vrai. Vous connaissez sans doute cette belle citation : « Je dormais et je rêvais que la vie n’était que joie. Je m’éveillais et je vis que la vie n’est que service. Je servis et je compris que le service n’est que joie.». Tout le monde sait que Dieu vit en chacun de nous.
Essayons de ressentir Dieu dans notre conjoint : à travers notre conjoint, Dieu se révèle à nous sous une forme humaine ; une personne de chair et de sang est assise à mes côtés. Celle-ci réagit à la vue de ce qui devrait me faire réagir. Notre conjoint est bien là pour nous aider à découvrir ce qui ne va pas chez nous. Par exemple, la dureté de mon cœur est mise en lumière par la douceur du sien. Cependant, encore faut-il qu’l y ait communication, mais là, c’est un autre sujet très vaste…. Un mariage où règne le discernement spirituel devient un outil de sanctification.
Chacun doit aider l’autre à se sanctifier. Et si l’un des deux est réfractaire ou ne se situe pas dans la même logique de sanctification, il reste la prière, comme Élisabeth Leseur qui a prié toute sa vie pour la conversion
de son mari, Félix, et qui y parvint après sa mort !
Il y aurait encore beaucoup de vertus du mariage à développer, comme la persévérance, la prière en couple, l’intimité spirituelle, l’engagement dans des œuvres de sanctification (les END, Cana, Domus Christiani etc…) pour nous aider à abandonner nos comportements égoïstes et tourner ensemble nos regards vers l’avenir. Enfin, nous n’osons terminer sans parler de Saint José Maria Escrivà, le saint du quotidien. Un jour, il dit à une femme : “Veux-tu vraiment être sainte ? Eh bien, remplis le petit devoir de chaque instant : fais ce que tu dois et sois à ce que tu dois.” Ce « saint de l’ordinaire » nous invite à une véritable plongée dans l’aventure du quotidien. Il dit encore : « Il n’y a pas d’autre chemin, mes enfants : ou bien nous savons trouver le Seigneur dans notre vie ordinaire ou bien nous ne Le trouverons jamais ». Il ajoute qu’il faut trouver Dieu dans les détails : « Sachez-le bien : il y a quelque chose de saint, de divin, caché dans les situations les plus ordinaires, et c’est à chacun d’entre vous qu’il appartient de le découvrir. » Enfin, il prône l’unité de vie (que nous prônons régulièrement à nos chefs scouts) : voir le Christ dans les autres et tout faire par amour.
Ces 5 recommandations peuvent être mises en pratique dans notre vie de couple : faire ce que nous devons et être à ce que nous faisons trouver Dieu dans les détails du quotidien ; unité de vie ; voir le Christ dans notre prochain; et tout faire par Amour.
En conclusion de ce témoignage et de cette journée, nous pouvons citer le cas d’une femme qui faisait part à Saint François de Sales de son combat intérieur : elle désirait ardemment devenir religieuse, mais se sentait entravée par le carcan de son mariage. Il lui proposa ce conseil : “Dieu n’évalue pas ses serviteurs en fonction de l’honneur lié aux tâches qu’ils accomplissent, mais bien en fonction de la fidélité avec laquelle ils les accomplissent. Qu’une religieuse soit à la tête d’un établissement hospitalier ou que cette femme s’occupe uniquement de ses enfants à la maison, cela n’a pas d’importance aux yeux de Dieu : pourvu qu’elle soit fidèle à l’appel qu’elle a reçu de Dieu.”